L’ancrage mental. Mémoriser les bons coups de golf

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L’ancrage mental le plus célèbre, la madeleine de Proust, vous connaissez ? Le simple goût d’une madeleine amenait chez Marcel Proust un violent état de félicité tout simplement parce qu’il lui rappelait des jours heureux antérieurement vécus.
Le chien de Pavlov est un autre exemple connu, moins sympathique.

Et bien au golf nous pouvons aussi avoir notre « madeleine de Proust ». Pour ça nous allons utiliser la méthode de l’ancrage empruntée à la PNL (Programmation Neuro Linguistique).
L’ancrage mental est utilisée avec succès dans le sport. C’est un stimulus qui provoque chez une personne (ou un animal) un schéma constant de réponse.

Dans sa forme la plus simple, l’ancrage nécessite d’établir une association entre un élément externe ou stimulus et une expérience interne ou état interne

ancrage mental
L’expérience de Pavlov (1849-1936) un psychologue et physiologiste russe. Si ses expériences de conditionnement associatif sont restées célèbres Pavlov n’avait aucune affection particulière pour les chiens. Les chiens de Pavlov étaient avant tout utilisés à des fins expérimentales.

Nous avons tous réussi des coups de golf dont nous sommes plutôt satisfaits. Ces coups n’étaient pas bons par hasard. Pour atteindre cette « excellence » ils étaient à coup sûr le résultat d’un enchaînement qui de la prise d’informations en zone de réflexion au swing en zone d’action avait atteint un degré d’efficacité optimal, au moins à notre niveau.

C’est un de ces bons coups que nous allons ancrer selon un processus qui nous permettra de le rappeler à la demande.

Pour la clarté du propos nous pouvons distinguer deux formes d’ancre :
– une pour ancrer un état interne général
– une pour ancrer une action en particulier.

Il existe de multiples moyens de réaliser un ancrage mental, un geste, un mot ou une phrase font l’affaire. Toute la difficulté est de choisir le bon ancrage et de le réaliser au bon moment.

ancrage mental

Prenons un exemple. Quand Tiger Woods lève un poing rageur lorsqu’il réussit un putt « d’enfer », il n’ancre pas le putt mais la sensation qu’il éprouve d’avoir réussi un beau coup. Ancrage fort utile au demeurant en situation difficile. Il suffit alors de serrer simplement et discrètement le poing pour retrouver un état interne positif de vainqueur. Pour retrouver de la confiance.

Pour ancrer un bon coup de fer ou de bois il faut le faire quand la balle monte encore, pendant que son envol procure un état de plaisir, avant qu’elle n’amorce sa descente. Il faut ancrer un moment positif.
L’ancre proprement dite peut être ce que nous voulons, serrer fort notre grip ou un mot, une phrase, « vole » par exemple. Ou tout autre.
Evitons « yes » que nous pouvons réserver pour une ancre d’état interne de vainqueur.

ancrage mental
Ancrer ce bon coup pendant que la balle vole

Il ne reste plus qu’à réutiliser ce mot, cette ancre dans notre routine. En zone de réflexion, en zone d’action, à l’adresse…

Tous nos coups ne vont pas devenir de très bons coups mais souvenez vous de ce mot de Nick Faldo : « Au golf ce n’est pas la qualité des bons coups qui compte, c’est la qualité des mauvais coups ».
La technique de l’ancrage peut au moins nous permettre d’améliorer la qualité de nos mauvais coups.

Point important : pour être efficace une ancre doit correspondre à un état interne fort et elle doit être entretenue, répétée, renouvelée…

Nombre de professionnels utilisent cette technique… Elle est à ranger dans l’arsenal des ressources mentales.