71 – Stress, golf, oméga 3. Lutter contre le stress

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Mis à jour le 21 mars 2019

Stress, golf, oméga 3 – Médaillée d’argent au lancer du disque aux Jeux de Rio, Mélina Robert-Michon déclarait dans une interview avoir passé une piètre année 2015, à cause d’une « mauvaise gestion du stress ».  Et effectivement, on ne le dira jamais assez, le stress reste le plus grand pourvoyeur de mauvaises performances sportives, mais aussi le plus grand empêcheur de vivre sa vie. Il existe des solutions pour le combattre et le vaincre. Plusieurs ont été abordées sur ce blog. En voici une autre tout droit sortie d’une recherche récente.

Réussir un putt de quelques centimètres semble la chose la plus aisée du monde ! Et pourtant combien en avons nous manqués ?
Ne cherchons pas, l’adresse du joueur est rarement en cause. Le coupable en chef est le stress.

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Facile ! Et pourtant combien en avons-nous manqués ?

L’article « Le stress, le practice et le parcours » tentait de montrer comment le stress se développait dans notre cerveau. Aujourd’hui je voudrais attirer l’attention sur une découverte récente publiée le 22 juillet 2016 par des chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Cette recherche nous intéresse dans la mesure où elle débouche sur une solution qui pourrait bien nous débarrasser d’une grande partie de notre stress.

Nous aimons les récompenses

Dans notre cerveau nous possédons tous un système de récompense ou système de renforcement.  Ce système est indispensable à notre survie. Il est à la source de toutes nos motivations, celles qui nous font rechercher de la nourriture, un(e) partenaire sexuel(le), toutes sortes de plaisirs (bien jouer au golf…) ou qui nous font éviter les dangers.

Le mauvais fonctionnement de ce système de récompense pourrait être à l’origine de nos addictions. Si vous lisez ces lignes il y a de fortes changes que vous soyez addict au golf. Mais ce n’est pas votre faute, votre système de récompense serait tout à fait capable de vous jouer ce tour (à vous d’en persuader votre conjoint ou conjointe).

Toutes les drogues ont une action sur le système de récompense. Mais elles ne sont pas les seules. Notre organisme fabrique lui aussi des substances chimiques qui portent le nom de cannabinoïdes endogènes ou endocannabinoïdes. Dans le cerveau elles agissent par l’intermédiaire des mêmes récepteurs que le cannabis. Et comme elles ont été découvertes après les cannabinoïdes du cannabis, elles ont conservés ce nom en relation avec la plante. On leur a juste ajouté l’adjectif « endogène » pour bien préciser qu’elles prennent naissance à l’intérieur du corps.

À ce jour 5 endocannabinoïdes ont été découverts chez l’Homme, mais les chercheurs pensent qu’il en existe d’autres.

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Les chercheurs de l’Inserm et de l’Inra ont stressé des souris, puis leur ont appliqué un traitement stimulant la production d’endocannabinoïdes. Et les souris ont regagné une bonne part de leur quiétude !
Pour la première fois il est établi une relation entre cannabinoïdes endogènes et troubles anxieux.
Or, une autre étude effectuée en 2011 montrait que les oméga 3 interviennent dans la production d’endocannabinoïdes. Sans franchir le pas, les chercheurs ne sont pas loin d’en déduire que les oméga 3 seraient de bons anti-stress.
Bien sûr mes explications sont très succinctes. Je vous conseille de lire l’article sur le site de l’Inserm.

Consommons des oméga 3

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Consommons des oméga 3 ! © Inserm

Certes les chercheurs doivent confirmer ces derniers résultats par d’autres expériences. Mais comme il y a fort à parier que, comme la plupart des Français nous ne consommons pas assez d’oméga 3 nous pouvons sans attendre corriger cette carence et peut-être améliorer nos problèmes de stress. Par ailleurs les oméga 3 sont connus pour leurs actions bénéfiques sur notre système cardio-vasculaire.


Notre corps ne produit pas d’oméga 3, nous devons les trouver dans notre alimentation.
Les apports nécessaires recommandés sont de 2 grammes par jour alors que la consommation moyenne est comprise entre 0,10 g et 0,20 g voire 0,60 g selon les études.


La plus importante source d’oméga 3 connue se trouve dans les microalgues d’eau de mer ou d’eau douce. Elles sont de plus en plus employées pour fabriquer les compléments alimentaires riches en oméga 3, afin d’éviter de trop utiliser les poissons.
En effet les poissons gras qui se nourrissent de ces microalgues contiennent des oméga 3. Citons le saumon, le flétan, le hareng, le maquereau, l’anchois et la sardine.


On trouve aussi des oméga 3 dans l’huile de lin, dans l’huile de chanvre (pas le cannabis mais le chènevis), dans l’huile de noix, l’huile de colza, dans les graines de chia, une plante originaire du Mexique. On peut trouver des graines de chia dans certains magasins bio ou dans les grandes surfaces qui ont un rayon vrac.
Enfin citons les légumes verts à feuilles comme le chou, la laitue…

En conclusion

Si nous voulons diminuer notre stress et certainement améliorer à peu de frais nos scores au golf, consommons des oméga 3.
Mais attention évitons les oméga 6 qui n’ont pas beaucoup d’effets bénéfiques.