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10 – La posture : ressembler à un golfeur

Temps de lecture estimé 3 minutes

Dans son excellent livre « Les 7 portes du swing » paru chez Amphora en 2011, Franck Viau de Caumette consacre un chapitre à la posture du golfeur face à la balle. Il sous-titre cette partie : « Le rapport du joueur à son corps ».

Avec le grip et l’alignement, la mise en posture est l’une des phases capitales lors de la préparation du swing.

Car s’il n’est plus temps de se préoccuper de la balle pendant le swing, il convient de tout mettre en œuvre avant, afin que le club rencontre la balle pendant la traversée.

Une bonne posture

En haut du backswing

Qu’attendons nous d’une bonne posture à l’adresse :
– qu’elle ajuste notre taille par rapport au sol afin que la tête de club circule à la bonne hauteur et à l’endroit idéal.
– qu’elle dégage un passage suffisant pour que nos bras circulent librement devant notre buste.

D’où cette position fléchie, penchée en avant.
La golfeuse ci-contre est certes en haut du backswing mais on devine encore la posture qu’elle avait immobile face à la balle.

Tenir compte du centre de gravité

Mais comment être certain d’adopter la posture qui va nous convenir ?
Si nous tenons debout c’est grâce aux muscles de nos jambes et de notre bassin. Quand notre corps est à l’équilibre parfait, son centre de gravité se trouve à la verticale du centre de notre polygone de sustentation, entre nos pieds.

Nous sommes rarement dans cette situation « idéale » mais pas de souci notre cerveau contrôle. Tant que la verticale de notre centre de gravité reste à l’intérieur du polygone de sustentation, le cerveau corrige en mobilisant certains muscles.

Si la verticale du centre de gravité passe à l’extérieur du polygone il y a risque de chute et notre cerveau, dont la première fonction est de nous préserver, va tout mettre en œuvre pour éviter ce danger.

Poids et contrepoids

Quand nous jouons au golf nous ajoutons à nos bras un club de golf qui possède un poids. L’ensemble bras-club représente environ 18% du poids du corps soit de 10 à 20 kg selon notre corpulence .

Pour maîtriser la situation nous disposons de deux solutions :
– soit nous laissons le cerveau gérer tout seul. Il va mobiliser des muscles, notamment à l’arrière des cuisses, dans le dos, les épaules, les abdominaux  et coûte que coûte il rétablit un équilibre. Mais nous sommes tendus de toutes parts ou presque.
– soit corriger volontairement en utilisant le poids de notre postérieur que nous pointons vers l’arrière pour rétablir l’équilibre.

L’avantage de la deuxième solution est double :
– nous ne provoquons aucune tension musculaire superflue.
– nous dégageons l’axe de rotation autour duquel va se bâtir notre swing : notre colonne vertébrale.

Mais attention ! Point trop n’en faut. Il ne s’agit pas de créer de nouvelles tensions pour éviter de tomber en arrière. Laissons faire notre corps qui va trouver le bon équilibre si nous lui proposons une solution raisonnable.

Nous pouvons tester l’équilibre : un peu en avant, un peu en arrière, à droite, à gauche… Nous sentons nos muscles agir comme des vérins. Quand toute tension a disparu, nous sommes dans la bonne position.

Pour parfaire les choses il reste à assurer l’alignement de notre axe de rotation en aplatissant le dos tout en gardant la tête haute.

Comme ni les muscles du dos ni ceux des épaules ne sont mobilisés pour assurer notre équilibre nous pouvons atteindre le graal du golfeur : le relâchement.

Postures de champions : McIllroy à gauche, Woods à droite
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