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Cette fois, je l’avoue, rien à voir avec le golf ! Juste un clin d’œil pour terminer l’année. Et pour une fois l’article est court !
Mesdames lisez jusqu’au bout. Vous êtes très concernées !
Messieurs qui êtes pères, il vous a certainement été reproché un jour de ne pas vous lever la nuit pour vous occuper de vos enfants en bas âge ?
Et bien vous pouvez maintenant plaider non coupables !
Une étude menée par des chercheurs de l’Université autonome de Barcelone et l’Institut de Recherche Hospital del Mar de Barcelone s’est intéressée au cerveau des femmes enceintes. Ils ont comparé les caractéristiques structurelles du cerveau des femmes avant et après leur première grossesse. Cette recherche est la première à révéler que la grossesse est la cause de changements durables (au moins pendant deux ans après l’accouchement) dans la morphologie neuronale de la mère.
Pour parvenir à ce résultat les chercheurs ont suivi durant une période de 5 ans un panel d’individus composé de femmes enceintes, d’hommes qui allaient être père pour la première fois, de femmes non enceintes pendant l’étude, et d’hommes sans enfant.
Grâce à l’IRM ils ont observé chez les femmes, après leur première grossesse, une perte de matière grise dans les régions liées au comportement social. Ils ont constaté aussi que ces zones ont répondu avec une plus forte activité neuronale aux images de leurs propres bébés qu’aux images d’autres bébés.
La perte de matière grise s’est produite chez toutes les femmes enceintes étudiées et elle est la même pour chacune d’elles, ce qui va dans le sens de l’hypothèse que ces changements dans le cerveau soient liés au processus biologique de la grossesse. Les futurs pères n’ont rien montré de semblable, ce qui écarte la possibilité de causes psychologiques associées à l’arrivée du bébé, que tous les pères peuvent éprouver.
De plus, l’étude a permis de déterminer si les femmes de l’étude avaient été enceintes avant en se basant sur l’évolution du volume de la matière grise et même prédire le degré d’attachement maternel après la naissance de leurs enfants.
En outre, l’étude a pris en compte les femmes qui ont subi un traitement de fertilité et celles qui ont obtenu une grossesse naturellement. Les diminutions observées sur la matière grise sont presque identiques pour les deux groupes.
Enfin, rien n’a prouvé que la grossesse affecte la mémoire ou d’autres capacités intellectuelles pour les femmes de l’étude. Donc la perte de volume de la matière grise n’implique aucun défaut cognitif.
Les chercheurs concluent que cette perte de matière grise serait l’indication d’une restructuration adaptative du cerveau liée à la grossesse, dans le but, entre autres, d’améliorer la sensibilité de la mère à anticiper facilement les émotions du bébé.
Faculté dont nous les pères serions dépourvus, nous dont la paternité n’a en rien restructuré notre cerveau, nous privant de cette sensibilité aux émotions de nos enfants ?
Alors je ne sais pas vous, mais personnellement à cette explication scientifique de l’amour maternel, je préfère toujours les vers de Victor Hugo qui dans son recueil « Les feuilles d’automne » écrit :
Ô l’amour d’une mère ! amour que nul n’oublie !
Pain merveilleux qu’un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l’ont tout entier !
Il est vrai que le poète n’explique rien !
Mais comment mieux décrire l’amour maternel ?
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La recherche a été publiée dans la revue Nature Neuroscience