Temps de lecture estimé 5 minutes
Au golf nous ne tirons pas toujours le meilleur parti de l’énergie que nous déployons dans nos swings si nous ne prenons pas garde aux limiteurs de vitesse qui vont ruiner nos efforts.
Je ne vais pas ici traiter de tous les limiteurs de vitesse. Je me contenterai de quelques exemples. Ce qui ne veut pas dire que cet article ne se complètera pas dans le temps.
Les limiteurs de vitesse corporels
– 1 / Les crashs
Il y a crash quand le bras droit pour les droitiers (gauche pour les gauchers) s’écrase contre la poitrine du joueur. Une grande part de l’énergie est consommée dans le choc, c’est autant de moins pour la balle. Mais il y a aussi crash quand à la montée le bras gauche (ou droit pour les gauchers) entre en contact avec la poitrine, limitant l’extension du backswing.
La solution est simple, elle tient dans la posture. Il suffit de prendre une attitude qui permet à l’ensemble bras-club de circuler librement devant nous.
Mais ça ne suffit pas il faut aussi dégager le passage en pivotant le corps, vers l’arrière à la montée, puis aussitôt vers l’avant dès le début de la descente. Il faut laisser la voie libre à l’ensemble bras club. Attention, ce geste n’a rien à voir avec un quelconque transfert de poids. Il faut juste ouvrir la porte aux bras, dans un sens, puis dans l’autre.
Une vidéo d’Edouard Montaz avec un exercice à faire au practice pour avoir la sensation que nos bras circulent bien devant nous.
– 2 / L’aile de poulet
Au finish le bras avant ne se déplie pas, il n’y a pas réellement de lancer du club vers l’avant avec décision. Le coude remonte plié comme une aile de poulet.
Impossible dans une telle configuration de donner de la vitesse à la tête de club.
La cause est simple : les hanches ne tournent pas vers la cible.
Les conséquences sont multiples :
– un crash total ou partiel du bras amont sur la poitrine,
– un bras arrière qui reste trop court pour accompagner le bras avant. Ce dernier est contraint et ne peut pas se déplier. Il n’a pas d’autre choix que de se déconnecter du buste et de remonter plié.
Il existe de nombreuses façons de corriger ce problème. Là encore il faut permettre à l’ensemble bras-club de circuler librement devant le corps en effaçant les hanches vers l’arrière puis vers l’avant. Puis il faut laisser agir la pesanteur tout au long de la descente avec une idée fixe : envoyer le club vers un focus. Pas de focus pas de golf.
Pourquoi la pesanteur ? D’abord parce que c’est la source d’énergie primaire que le golfeur utilise pour donner de la vitesse à son club (il est possible de l’utiliser de manière optimale : voir article « l’Énergie d’un moment pour gagner en distance« ). Ensuite car elle va créer une force centripète qui va tirer sur les bras et les forcer à s’étendre.
Mais il reste une question : la pesanteur va-t-elle suffire à entraîner l’extension complète des bras vers l’avant ?
Bien sûr que non ! Comme il faut effacer la hanche avant pour permettre à l’ensemble bras-club de circuler pour que la pesanteur agisse pleinement, il faut volontairement poursuivre le mouvement de hanche pour faciliter l’extension complète du bras arrière et se retrouver au finish face au focus ! Il faut poursuivre la rotation du bassin pour qu’il tourne de 90° !
Un article et une vidéo d’Alex d’iGolfPro qui propose un traitement contre l’aile de poulet.
Lisez cet article sur le site d’Alex d’iGolfPro
Une vidéo d’Edouard Montaz sur la nécessité d’avoir un focus vers lequel lancer le club
Et une vidéo qui présente la solution proposée par Ben Hogan
– 3 / Le blocage des épaules
Au backswing pour emmagasiner l’énergie qui va être utilisée à la descente, pendant toute la traversée et, jusqu’au finish, il faut effectuer une rotation des épaules de 90°. Pas toujours facile quand on a perdu la souplesse de son adolescence !
L’idéal pour obtenir une énergie potentielle maximale en haut de la montée serait d’avoir le dos face à notre cible ou focus .
Pour beaucoup de golfeurs, impossible d’y parvenir sans tourner la tête et bouger les yeux. Or l’un ou l’autre de ces gestes, ou les deux revient à mettre en action un ou deux accélérateurs de difficultés qui compromettent notre équilibre.
Donc pour assurer une bonne rotation des épaules à 90° sans bouger ni la tête ni les yeux, il suffit de tourner la tête de 10 à 15° vers la droite pour les droitiers (vers la gauche pour les gauchers) dès l’adresse, avant de lancer le take-away.
Voir cette vidéo où Edouard Montaz explique comment donner de l’amplitude à notre swing
Dans l’article sur le « Grip de swing » nous avions vu comment un bon grip évite lui aussi le blocage des articulations des membres supérieurs.
– 4 / Le sway
Je vous renvoie à l’article consacré au sway !
– 5 / Une mauvaise reprise d’appui
Là encore voir l’article consacré à la reprise d’appui !
Les limiteurs de vitesse mentaux
A vrai dire ce site ne parle presque que des limiteurs mentaux et des façons de les éviter. Je vais juste en aborder un qui agit globalement : la tension nerveuse.
– 1 / La tension nerveuse
Elle est incompatible avec le golf qui demande un maximum de relâchement. Comme tous les sports de lancer.
Hélas nous ne sommes pas égaux face au relâchement ! Certains sont relâchés de naissance, d’autres y parviennent à peine quand ils dorment. Et nos modes de vie ne vont pas dans le sens de la félicité permanente !
Heureusement il est possible d’éduquer notre corps et notre esprit à plus de décontraction, à plus de bien être. Deux techniques vont dans ce sens : la méditation et le sophrologie.
Concernant la méditation j’ai eu l’occasion d’en parler ici dans l’article « Jouer au golf dans le moment présent ».
La sophrologie pour sa part reste à manier avec précaution. Il faut savoir qu’elle n’existe pratiquement plus qu’en France, qu’elle se veut discipline scientifique alors que ce qualificatif lui est largement contesté et enfin qu’elle reste sous surveillance quasi permanente de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES).
Je ne vais pas vous conseiller d’entrer dans une secte d’autant que la grande majorité des sophrologues qui consultent en cabinet ou qui proposent des cours collectifs sont au dessus de tout soupçon ! Il est un domaine où la sophrologie obtient des résultats intéressants : la lutte contre le stress. Et c’est ce qui nous intéresse.
Si vous voulez en savoir plus sur la sophrologie voici un article de Psychologie.com.
Je vous propose ci-dessous une séance typique de sophrologie anti-stress par Isabelle Demeuras. Si vous n’en avez jamais vécu, c’est l’occasion… Il faut quand même 32 minutes et accepter de jouer sincèrement le jeu.
Qu’en retenir pour notre problème de tension nerveuse au golf ? Essentiellement la façon d’obtenir un état de relâchement. À l’adresse nous pouvons très facilement procéder au déverrouillage de nos articulations : chevilles, genoux, hanches, épaules, coudes, poignets. Dans cet ordre.
Automatiquement nos muscles se détendent. Il ne reste plus qu’un peu de tension dans les jambes. Normal nous sommes debout, le cerveau veille et prévient toute chute. Nous sentons alors notre poids peser sous nos pieds. Nous sommes relâchés.
Il ne reste plus qu’à débuter le take away… Un relâchement satisfaisant peut nous garantir un bon jeu des poignets, un bon release et un gain de longueur appréciable.
Les limiteurs de vitesse matériels
Les verres progressifs
Ils limitent nos possibilités de mouvement.
Laurent Jockschies y a consacré une vidéo. Ce sera plus clair qu’un discours
Enregistrer