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Mis à jour le 16 avril 2023
La reprise d’appui. Pour des commodités d’apprentissage nous avons l’habitude de découper le swing de golf en séquences : take-away, backswing, downswing, follow-through, finish.
Jouer dans un bon timing n’est rien d’autre que mettre ces phases dans le bon ordre tout au long du swing.
Evident ? Pas si sûr ! Qui n’a jamais terminé son swing sur la frappe ? Tout aussi grave : un downswing en décélération ?
Chaque phase a sa fonction, nos pros nous l’ont certainement rappelé de nombreuses fois !
Mais souvent dans l’énumération des phases du swing il manque un petit quelque chose : la reprise d’appui. Or c’est d’elle dont dépendent l’amorçage de la descente et le retard de la tête de club par rapport aux mains. En un mot toute la recherche de vitesse.
La reprise d’appui par l’exemple
Regardons Tiger Woods dans ses œuvres. Il n’est plus numéro un mondial, mais parions qu’il restera un exemple comme Ben Hogan, Bobby Jones, Severiano Ballesteros et bien d’autres. De toutes façons son swing est à ce jour l’un des plus analysés.
Dans la vidéo ci-dessous le même swing est montré 3 fois à des vitesses différentes. D’abord à vitesse normale, puis un ralenti moyen et enfin un ralenti profond.
La première séquence permet de voir la fluidité du geste.
Pour les suivantes attardons nous sur deux choses. Tout d’abord remarquons qu’à la montée ses pieds restent solidement ancrés au sol. Souvenons-nous, nos pros nous l’ont dit et répété, notre puissance vient du bon ancrage de nos pieds.
Dans son livre « Le Golf » Percy Boomer en parle plusieurs fois : « Le début du mouvement se situe dans les pieds puis remonte progressivement à travers le corps et les bras pour parvenir à la tête de club ». Ne nous privons pas de cette source de puissance.
Mais, mais, mais… Quand la souplesse nous a quitté il peut-être très utile de soulever le talon avant pour donner un peu plus d’ampleur à la montée !
Puis regardons la reprise d’appui de Tiger. Elle a lieu en fin de backswing quand son club est parallèle au sol, derrière lui. Pendant une fraction de seconde ses mains marquent une pause. Plusieurs mouvements s’enchaînent ensuite :
– le talon droit se soulève
– les hanches tournent vers la gauche pour s’ouvrir
– le golfeur semble imperceptiblement s’abaisser sur ses jambes comme s’il esquissait le geste de s’asseoir.
– puis Tiger pousse sur son talon gauche pour booster le finish.
Remarquons que le tout début de cet ensemble se fait alors que Tiger est dos à la cible. Il est encore dos à la cible quand son talon droit décolle du sol.
Par cette reprise d’appui il lance en tout premier la rotation de son corps afin de dégager sa hanche gauche et permettre le passage de l’ensemble bras-club. Le golfeur est immédiatement en recherche de vitesse et le reste jusqu’au finish booster par le poussée sur le talon gauche.
Trois choses à retenir. Pendant le swing :
– les pieds restent, autant que possible ancrés au sol à la montée ;
– la reprise d’appui se fait dos à la cible,
– les hanches tournent dès la reprise d’appui pour libérer le passage des bras et du club.
Regardons maintenant le swing du Japonais Hideki Matsuyama vu sous plusieurs angles et plusieurs ralentis (commentaires en Japonais, mais peu importe). Malgré de très légères différences nous y reconnaissons les mêmes attitudes que Tiger Woods… Admirons aussi sa stabilité qui le préserve de tout risque de sway !
© Lexus Channel
Une leçon immédiate
Enfin, en moins de 15 minutes deux approches complémentaires de la reprise d’appui. Édouard Montaz et Paul Lambersens pour nous aider à effectuer notre reprise d’appui correctement.