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Rythme et tempo. Voilà bien deux termes non évidents quand ils s’appliquent au swing de golf. D’autant qu’ils ne recoupent pas précisément les mêmes concepts qu’en musique.
Le tempo du swing
En musique le tempo est l’allure d’exécution d’une œuvre musicale.
Un tempo lent (largo) de 40 battements par minute signifie pour l’exécutant qu’il doit jouer 40 croches chaque minute. Un tempo rapide (Allegro) de 188, veut l’exécution de 188 croches dans la même minute.
Au golf le tempo de notre swing peut se quantifier par le chronométrage de sa durée. Nous avons un tempo rapide ou lent selon la durée plus ou moins longue de notre swing. Et nous n’y pouvons pas grand chose.
C’est inscrit dans notre personnalité. Vouloir le modifier tient un peu de la gageure même s’il est possible de jouer sur quelques fractions de seconde.
Deux choses peuvent nous donner une indication sur notre tempo naturel : notre débit de paroles et la vitesse à laquelle nous marchons.
Le rythme du swing
Le rythme en musique détermine la durée des notes les unes par rapport aux autres. Dans la musique occidentale cette notion fait appel à la figure des notes : la carrée vaut deux rondes qui vaut deux blanches qui vaut…
Au golf le rythme fait référence au placement des diverses accélérations et décélérations qui se produisent dans la séquence complète du swing. Être dans un mauvais rythme revient à mal placer ses accélérations et ralentissements dans son swing.
Ralentir dans le follow-through (traversée) équivaut à perdre en distance et précision. Accélérer inconsidérément au tout début du backswing est totalement contreproductif en terme d’exploitation de la capacité de torsion des hanches et des épaules, en terme de relâchement et en terme de précision. Mais il faut accélérer tout au long de ce backswing si l’on veut assurer un solide armement des poignets.
Complexe tout ça ? Alors il faut simplifier. Seule la simplicité peut-être répétitive donc efficace.
La bonne séquence peut se résumer ainsi :
– début de la montée (backswing) en souplesse, on accélère, le poids du club prend le dessus et assure tout seul l’armement des poignets.
– il y a bien sur un temps d’arrêt en haut du backswing, avant d’attaquer la descente.
– Accélération pendant toute la descente (downswing) et pendant toute la traversée. On utilise le poids du club donc la gravité.
– L’élan nous entraîne, décélération jusqu’au finish face à l’objectif.
Regardez le finish de Tiger Woods. C’est le seul aspect de son swing que nous pouvons tenter d’imiter ! Profitons en !
La séquence est dépouillée au maximum : accélération – stop – accélération – décélération – stop
Notre cerveau qui sait apprendre et répéter, devrait bien être capable de gérer cet enchaînement ? D’autant plus qu’il sait contrôler de manière innée la plupart de nos gestes.
Et la balle ?
Ah la balle ? Je n’ai pas parlé de la balle ? Qu’importe elle est déjà loin puisqu’elle était sur le passage de la tête du club. C’est avant le swing qu’il faut avoir certaines considérations pour la balle afin qu’elle soit en mesure de profiter au mieux de l’énergie développée dans le geste.
Se préoccuper de la balle pendant le swing est totalement vain ! Que voulez-vous faire en quelques dixièmes de seconde ? L’impact lui même ne dure que 2/1000 de seconde…
Accélérer -> stop -> accélérer -> décélérer -> stop. Tout le reste n’est que manipulation et gesticulation.
– Au golf on swingue un club on ne frappe pas une balle !
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