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Mis à jour le 12 septembre 2022
Voici le deuxième article sur le putting. Il concerne des aspects pratiques et techniques. Pour le réglage des trois paramètres essentiels que sont la ligne de putt, l’alignement de la tête du putteur, et la vitesse de la balle rendez-vous ici.
Le grip de putting

Chacun peut choisir son grip. Certes mais n’oublions pas que la précision est la première qualité d’un putt réussi. N’oublions pas que l’orientation de la face du club à l’impact détermine la direction prise par la balle. Et enfin souvenons nous que cette orientation intervient pour 80 % dans la réussite du coup. Donc il faut un grip qui assure une excellente stabilité de la face de club, avant, pendant et après l’impact.
Éviter les crashs
Et la première cause d’instabilité vient du bras arrière : droit pour les droitiers, gauche pour les gauchers.
Le problème est le même que pour un swing de grand jeu : il faut éviter les crashs, c’est à dire que ce bras vienne s’écraser sur la poitrine. Et ce n’est pas tout ! Il faut absolument que les bras ne se contredisent pas pour éviter les coups de poignets.
À partir de là, si on observe les professionnels le concours d’idées semble ouvert.
Pour éviter le crash certains comme Michelle Wie adopte une posture très penchée au dessus de la balle et garde les bras connectés au torse.
Disons simplement que les bras doivent circuler librement devant le corps.
Éviter les manipulations
Pour stabiliser la tête du putter, il faut éviter que des compensations se glissent dans le geste. Il n’y a guère que deux solutions pour répondre à ce souhait : soit les deux bras et les deux mains parviennent à travailler en parfait coordination, soit il faut donner le pouvoir à un bras et à un seul. Dans ce cas l’expérience prouve qu’il vaut mieux accorder la préférence au bras avant.
Geoff Mangum prescrit d’exercer une pression ferme sur le grip avec le pouce de la main avant, ce qui va renforcer le bras avant. D’autres choisissent un grip dit stylo qui affaiblit de fait le bras arrière. D’autres encore combinent les deux…
Toutefois une attitude fait l’unanimité contre elle : cet index que beaucoup d’amateurs placent le long de leur shaft à l’arrière. Ils ont l’impression de mieux diriger leur putter alors qu’en fait ils produisent une force qui va provoquer une instabilité de la face du club.

Tiger Woods a popularisé un grip de putting dit à «chevauchement inversé» qui nécessite que le dos de la main gauche (inverser les mains et les directions pour les gauchers) soit orienté vers la cible. Position qui empêche la main de trop tourner pendant le swing, réduisant ainsi la possibilité de passer à gauche du trou. Le dos de la main droite est parallèle à la main gauche. En plaçant ainsi les deux mains connectées à la cible il est plus aisé de garder la face du putter square pendant le mouvement. Ainsi disposées les deux mains travaillent en synergie.

Mais il existe de nombreux autres types de grips qui donnent de bons résultats. Regardez Phil Mickelson dans ses œuvres avec un grip stylo !
Jordan Spieth aligne son putter et son bras avant tendu par un petit geste en début de swing…
Si vous voulez avoir une idée de la variété des grips pratiqués et recommandés faites une recherche avec « grips de putter » dans votre moteur de recherche préféré…
Ci-dessous observons la position des mains de la championne américaine Michelle Wie. La cassure des poignets qui positionne le club dans le prolongement du bras gauche lui permet de stabiliser l’articulation des poignets. Les coups de mains sont ainsi en grande partie éliminés. Pour les neutraliser totalement Geoff Mangum, le pape du putting, préconise d’appuyer fortement sur le grip avec le pouce de la main qui est en haut du club. (Il y a sur YouTube de nombreuses vidéos de Mangum – En anglais)

Le stance
Ne compliquons pas à l’extrême. Le bon écartement des pieds est égal à la largeur des épaules.
Par contre il est important de s’installer de telle sorte que les yeux soient au dessus de la balle, à la verticale.
Le putting moderne a abandonné l’idée de placer la balle vers l’avant du stance afin d’avoir une frappe de bas en haut. Aujourd’hui la balle doit être située au milieu du stance. Et il convient à l’adresse de laisser un espace de 1 cm entre la balle et le putter. Certains préconisent même de regarder cet espace au moment de la frappe, ce qui va annuler la tentation de relever la tête pour suivre la balle du regard.
Une fois le stance pris devant une balle bien placée, le geste doit partir du bras avant qui pousse le club, obligeant l’épaule arrière à se soulever. Le Y matérialisé par le club et les bras ne doit pas se déformer. Surtout les poignets ne doivent rien faire. Quand le backswing est terminé, c’est à la pesanteur d’agir pour la descente. Jusqu’au finish.
Le putter doit se déplacer en ligne droite, sur la ligne de putt, du take away au finish.
La face de club doit arriver square à l’impact. 80 % de la réussite dépend de cette orientation square à l’impact. Pas de contraintes inutiles sources de parasites. Ne pas tourner la tête trop tôt pour suivre la balle du regard. Bref continuer à assurer la stabilité du putt jusqu’au bout.
Le putter et putting

Le putter est un outil de précision. Il ne doit pas être choisi au hasard. Méfions nous des modes. Une bonne attitude serait d’aller voir un club-maker de talent afin qu’il nous conseille et même qu’il nous fabrique un putter sur mesures qui ne coûtera finalement pas plus cher qu’un autre pris sur un rayon.
Voir le site de GolfnSwing. Le club-maker André Thaon y donne toutes les explications souhaitables. Bien sûr c’est son métier, il cherche à convaincre, c’est normal, mais il donne aussi des détails techniques que nous ne soupçonnons même pas.

De toutes façons un bon putter coûte un peu. Nous sommes quasiment tous prêts à mettre 300 euros ou beaucoup plus dans un driver qui ne sert au maximum qu’une dizaine de fois par parcours mais nous hésitons à payer pour un putter que nous allons utiliser plus ou moins 30 fois dans le même temps. Où est la logique ?
D’autant qu’un bon putter, bien réglé, adapté peut nous accompagner pendant toute notre «carrière» de golfeur.
Il existe trois marques de putters fabriqués en France : Argolf, ValGrine et Black Lys.