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– Il permet de réactiver le swing dans la mémoire de travail du golfeur.
– Un coup d’essai doit avoir un focus et un objectif. Sinon il est inutile.
Sur les parcours nous voyons aussi bien des joueurs qui ne font pas de coup d’essai et qui réussissent un swing parfait que d’autres qui en font 20 et ratent.
Les coups d’essai sont-ils utiles ? La question est sans cesse en débat.
Pour en juger demandons-nous quelle est leur fonction ?
Dans l’article consacré à la mémoire humaine nous avons vu que notre golf était stocké comme tous les gestes sportifs dans la mémoire procédurale. Cette mémoire implicite et automatique travaille à l’abri de notre conscient qui se contente de lui accorder une permission de jouer.
La fonction première du coup d’essai va être de faire passer notre procédure de swing stockée en mémoire procédurale vers notre mémoire de travail. Pendant une quinzaine de secondes après le coup d’essai la procédure de swing appelée va se trouver à portée immédiate dans cet autre système de mémoire.
Rien n’est pire qu’un coup d’essai sans objectif et mal exécuté !
Les coups d’essai : à la fois un bien et un mal :
– Un bien car si le coup d’essai ne nous plaît pas, nous pouvons en effectuer un autre qui va chasser et remplacer le précédent en mémoire de travail. Et ainsi de suite jusqu’à satisfaction.
– Un bien et un mal parce qu’il est possible de « bricoler » notre swing dans la mémoire de travail, ce qui est impossible dans la mémoire procédurale inconsciente.
Si de légères modifications peuvent être utiles, au petit jeu par exemple pour doser une approche, elles peuvent aussi avoir des effets dévastateurs. Est-ce bien le moment, en plein parcours, d’apporter une quelconque modification à notre swing ? Certainement pas. Ce travail doit se faire au practice !
– Un mal car tout coup d’essai incomplet ou imparfait, qui ne va qu’introduire dans notre esprit un doute sur notre jeu, sera suivi d’une sanction immédiate : un swing qui décélère avant de rencontrer la balle.
Donc si nous choisissons une routine avec coup d’essai, celui-ci doit être complet : backswing, descente, finish en tempo et en rythme.
Nous recherchons une sensation
L’exécution d’un swing de golf passe par une sensation (relisez ou lisez l’article « La sensation du swing« ). Le coup d’essai doit avoir un objectif simple, par exemple vérifier que le club touche bien le sol après la balle (balle->terre), ou que nous accélérons jusqu’au finish… Et nous ne devons contrôler que cet objectif. Plus exactement nous mémorisons la sensation liée à cet objectif.
Puis nous avons environ 15 secondes pour exécuter le swing en rejouant la sensation éprouvée lors du coup d’essai, sensation stockée en mémoire de travail. Toutefois rien ne garantit vraiment que le swing sera la reproduction parfaite du coup d’essai. Nous ne sommes pas des robots !
Regardez cette vidéo d’un pro, Joël Bernard, très claire sur les objectifs à mettre dans un coup d’essai : (visitez son site)
Attention aux balles provisoires
Enfin corolaire de tout ce qui précède : attention aux balles provisoires*. Si nous sommes amenés à jouer une balle provisoire, c’est bien que le coup que nous venons de produire n’était pas satisfaisant. Si sur la colère, qui est toujours mauvaise conseillère, nous jouons immédiatement une balle provisoire, nous avons quasiment 100 % de chances qu’elle soit la copie conforme de la précédente. Laissons passer une vingtaine de secondes pour que le reset de la mémoire de travail s’effectue. Occupons nous d’abord à bien respirer avant de reprendre notre routine. Vingt secondes pour retrouver paix et confiance en nous !
En deux mots
– Il permet de réactiver le swing dans la mémoire de travail du golfeur.
– Un coup d’essai doit avoir un focus et un objectif. Sinon il est inutile.
*La règle de la balle provisoire est en 27-2 du manuel des règles.